Actualité - Protection de l'Enfance

Le tournoi de football de la Protection de l’Enfance

Le 12/04 prochain aura lieu le premier « tournoi de football de la Protection de l’Enfance ».

Organisé par le SAEJ de Montargis, soutenu par la Fondation « la vie au grand air », il est à destination des enfants et jeunes accompagnés par les services de protection de l’enfance et des dispositifs de droit commun sur le territoire.

Vincent Fleury, éducateur spécialisé au DAPAD de Pithiviers nous présente le tournoi, et plus globalement les objectifs d’une telle journée.

Qui va participer à ce tournoi ?

Pour le tournoi de football du 12 avril un certain nombre de structures provenant de champs d’actions différents sont conviées. Dans les structures attendues nous retrouvons :

  • des dispositifs de protection de l’enfance (MECS de Pithiviers, DAPAD Pithiviers, DELAI de Pithiviers, AEMO de Montargis, MECS d’Orléans, SAEJ de Montargis, etc…).
  • un établissement intervenant dans le champ du handicap (IME Montargis).
  • des dispositifs de droits communs (PRE de Montargis, service de prévention Montargis, maison des jeunes d’Amilly, de Montargis, Chalette).

Tous ces dispositifs appartiennent à des associations différentes (Val de Loire, la vie au grand air = VAGA, AIDAPHI).

Lors de ce tournoi il est attendu environ 150 jeunes provenant de tous ces services.

 

Comment va se dérouler la journée du 12 avril ?

Le tournoi se déroulera sur une journée entière, les heures de début et de fin seront communiquées quelques jours avant le tournoi.

Comme évoqué auparavant, le SAEJ espère accueillir 150 enfants provenant de différentes structures. Ces enfants seront repartis en équipes de 5.

Les équipes seront mixtes : âges, sexes et structures seront mélangés. L’objectif est vraiment de mixer les équipes et de mélanger les structures.

Afin de permettre une organisation structurée, chaque équipe se verra attribuer un adulte référent. Cet encadrement permettra d’assurer la sécurité et le bon déroulement du tournoi, ainsi que la bonne entente entre les enfants.

Les matchs seront des matchs 5 contre 5, et se dérouleront sur des terrains délimités pas des plots.

Sachant qu’il y aura probablement plus d’équipes que de terrains, des stands d’activités sont prévus afin de proposer des animations aux jeunes, même lorsqu’ils ne jouent pas.

Ils pourront ainsi avoir accès à des structures gonflables, des stands de jeux en bois, de tir à l’arc soft (flèches a ventouse), une buvette pour les enfants et un stand du service prévention. De plus, un quiz en fil rouge tout au long du tournoi est en réflexion afin de permettre aux équipes les moins sportives de pouvoir tout de même gagner des points dans le tournoi.

Chaque enfant aura son propre maillot et son short. Cet équipement est fourni par le SAEJ qui organise le tournoi.

Dans le tournoi, pas de perdant : chaque équipe aura un lot, quel que soit son classement.

 

Quels sont les objectifs de cette journée ?

Ce tournoi à plusieurs objectifs, à différents niveaux :

  • La réunion de plusieurs services différents, intervenant sur des champs différents.
  • Un regroupement qui permettra aux différents professionnels de pouvoirs se rencontrer, mettre parfois des visages sur des noms, et ainsi s’informer sur le travail et mission des différents collègues.
  • Un moment festif pour les jeunes qui évoluent depuis 1 ou 2 ans dans un contexte sanitaire compliqué, qui ne permettait aucun regroupement ou évènement sportif.
  • Une ouverture aux autres pour les enfants : faire des connaissances en dehors de leur structure respective.
  • Des temps d’échange pour nous adultes : échanger sur nos pratiques afin de développer une dynamique partenariale et élargir nos différents réseaux.
  • La possibilité pour chaque structure de se saisir de cet évènement, pour travailler sa propre mission liée à son dispositif.

 

Quel lien faites-vous entre les objectifs de cette journée et les missions du DAPAD ?

Le DAPAD a pour mission de travailler autour des dynamiques familiales.

Pour ma part ce tournoi permettra d’observer les interactions, attitudes et positionnement des différents jeunes que j’accompagnent en dehors de leur domicile et de leur sphère familiale.

Le DAPAD ouvre aussi un travail autour de la parentalité, c’est pourquoi j’ai aussi convié certains parents à pouvoir assister au tournoi, sans pour autant y participer, de façon à pouvoir éventuellement travailler certains objectifs, comme par exemple le lien parents-enfants.

C’est quoi « être éducateur spécialisé au DAPAD » ?

Pour ma part être éducateur au DAPAD, c’est savoir s’adapter à toutes les situations.

Chaque famille a sa propre dynamique, sa propre histoire de vie, sa propre culture.

Pour être éducateur au DAPAD il faut savoir prendre connaissance, assimiler, et prendre en compte ces différents éléments. Cela permet de créer un lien avec la famille et de pouvoir travailler les objectifs fixés, dans le respect de tous les paramètres.

Le DAPAD a pour mission de travailler autour des dynamiques familiales dans l’intérêt de l’enfant accompagné, car nous sommes un dispositif de placement, et c’est donc dans l’intérêt de l’enfant qui nous est confié que nous travaillons avec la famille.

Etre éducateur au DAPAD c’est aussi savoir mettre ses propres représentations d’une famille de côté. En effet en fonction de la culture, de l’histoire et du parcours de la famille, il est fréquent que les représentations que nous avons d’une famille ne soient pas les mêmes que ce que nous observons au domicile, mais cela ne veut pas dire pour autant que l’enfant est en danger.

Au DAPAD nous intervenons en moyenne 2 à 3 fois par semaine auprès des familles. Ces visites peuvent se faire au domicile, mais aussi en extérieur ou au DAPAD. Le lieu des rendez-vous varie en fonction des objectifs à travailler et de l’avancement de la situation.

Pour être éducateur au DAPAD il faut être à l’aise avec les écrits professionnels.

En effet, au-delà des rapports à rédiger fréquemment, nous avons aussi à charge d’accompagner les familles dans les démarches administratives concernant les enfants si elles ne sont pas en capacité de le faire. Par exemple, nous pouvons rédiger des dossiers MDPH, des demandes d’aide à la CAF, des demandes de tutelle ou curatelle, des demandes d’interventions TISF au domicile, etc…

Toutes ces démarches se font, bien entendu, en collaboration avec le référent ASE qui est régulièrement informé de la situation.

Si je devais répartir la charge de travail en pourcentage, j’estimerais que notre quotidien c’est 60% de travail avec les parents, 40% de travail avec les enfants. La notion de soutien à la parentalité est la notion centrale de notre intervention, tout en gardant en tête que ce soutien se fait toujours dans l’intérêt de l’enfant.

Chaque intervention, chaque remarque auprès des familles, chaque action mise en place se fait toujours avec le même questionnement : est-ce que cela a un intérêt pour l’enfant.

Les mesures DAPAD peuvent être judiciaires ou administratives. Elles ont une durée de 6 mois, renouvelables une fois.

Au DAPAD nous travaillons étroitement avec les différents partenaires intervenant dans la situation. Les principaux partenaires sont les écoles, les CMP/CMPP, les différentes structures sociales et médico-sociales.

C’est pourquoi la participation à ce tournoi me permettra de pouvoir élargir mon champ partenarial, d’avoir un réseau plus conséquent et de faciliter mes interventions.

Pour finir si je devais résumer les principales qualités pour être éducateur au DAPAD, je dirais qu’il faut :

  • Etre à l’écoute
  • Etre capable de prendre du recul, et de laisser ses perceptions personnelles de coté
  • Etre à l’aise avec les écrits (un minimum)
  • Etre en capacité de travailler en lien avec différents partenaires

Vincent Fleury, éducateur spécialisé sur le site de Pithiviers

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